Ayant participé avec nous à l’Africa Eco Race 2024, Nicolas Charlier a quelques réponses à l’épineux problème du financement de l’aventure que représente un Rallye-Raid.
Pour ajouter au succès de Yamaha lors de la course, Nicolas a participé à l’événement en tant que pilote Yamaha Ténéré Spirit Experience – soutenu étroitement par le Ténéré Yamaha Rally Team – se classant cinquième dans la catégorie 700M et neuvième au classement général. He will be back at the Africa Eco Race again for 2025, partly funding his participation by playing an operational role in the Ténéré Yamaha Rally Team, supporting the official riders by carrying water for them. Nous avons recueilli le témoignage du pilote belge qui nous a expliqué comment comment il aborde le financement de sa participation à une épreuve d’un tel niveau…
Comment il a fait en 2024

Comment avez-vous financé votre aventure avec l’équipe Yamaha lors de l’Africa Eco Race dans le Ténéré Spirit Experience ?
Nicolas Charlier : “J’ai réussi à la financer de deux manières. Tout d’abord avec mes partenaires qui me suivent depuis plusieurs années dans les compétitions moto, par passion. Ils n’ont pas hésité quand je leur en ai parlé. C’était mon rêve d’enfant. Et d’autre part à travers mon travail et mon entreprise de production de vêtements dans le secteur de la moto. J’ai pu partager mon rêve avec les personnes et les entreprises avec lesquelles je travaille quotidiennement et qui m’ont suivi dans mon projet.
Conseils d'un initié sur la collecte de fonds
Quels conseils pouvez-vous donner à toute personne souhaitant se lancer dans ce type d’aventure, pour réunir les fonds nécessaires ?
NC: “Je pense qu’il faut essayer de partager son projet, son rêve et cette aventure avec le plus grand nombre, il faut essayer de leur faire vivre son aventure de l’intérieur. Je pense que le rallye est encore un rêve pour beaucoup de gens. Aujourd’hui, cela passe principalement par les réseaux sociaux.
Comment gérer au mieux son budget pour participer à un événement comme l’Africa Eco Race ?
NC: “L’un des avantages de l’Africa Eco Race et du Tenere Spirit Experience est qu’ils sont un peu plus accessibles que d’autres rallyes de longue durée. Cela permet de vivre une expérience incroyable, sur une moto accessible, dans une structure professionnelle pour un peu plus d’un tiers du budget d’un autre rallye similaire. Malgré cet avantage, cela reste tout de même un budget important. Je pense qu’il est crucial de répartir tous les postes budgétaires nécessaires tels que la location de la moto, le budget pneus et consommables, l’assistance de l’équipe, le transport jusqu’à Monaco et le retour de Dakar, l’équipement de pilotage, etc. Il faut essayer de budgétiser chaque poste et éventuellement de les présenter individuellement à des partenaires potentiels. Cela permet de présenter des parties de budgets plus accessibles et d’avoir une feuille de route pour boucler son budget”.
Trouver des sponsors et apporter de la valeur ajoutée

Quels sont les meilleurs types de sponsors ou de bailleurs de fonds pour ce type de projet ?
NC: “Je pense qu’il y en a plusieurs types possibles. Tout d’abord les entreprises qui souhaitent vivre le rêve avec vous, l’aventure, l’objectif sportif du rallye, à travers votre participation. Il peut aussi être pertinent de présenter le projet à un groupe d’entreprises. Mais il est également possible de récolter des fonds par le biais d’événements, tels que des soirées de soutien, la participation à des fêtes locales, la tenue d’un stand lors d’événements, de salons… Ou encore en représentant une association caritative”.
Comment pouvez-vous apporter une valeur ajoutée à vos sponsors lorsque vous participez à une course et à un projet comme celui-ci ?
NC: “Je pense aux valeurs communes que représentent ces aventures, l’accomplissement d’un objectif sportif et personnel, la motivation, le défi, la gestion de l’effort et la machine. L’aventure à travers 6 000 km de désert, l’exploit d’arriver à Dakar en font, je pense, un projet et une expérience uniques. Je pense que ces valeurs peuvent être partagées par un athlète ou une entreprise”.
Un échange à double sens mutuellement bénéfique

Avez-vous des conseils à donner sur la manière d’approcher des sponsors potentiels et de leur faire une proposition ?
NC: Tout d’abord, partager avec eux le rêve et l’aventure d’arriver à Dakar, c’est le plus important. Ensuite, il faut considérer chaque sponsoring comme un échange, c’est-à-dire offrir quelque chose en retour de l’aide apportée au projet. Mettre en avant les sponsors sur l’équipement, la moto, proposer une communication sur les réseaux sociaux, inviter les sponsors à Monaco pour le départ ou l’arrivée de la course. Je pense que le sponsoring doit toujours être considéré comme un partenariat.